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Le renseignement militaire muscle ses capacités d’analyse de l’imagerie satellitaire avec l’intelligence artificielle

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Le renseignement militaire muscle ses capacités d’analyse de l’imagerie satellitaire avec l’intelligence artificielle

08/07/2021 par Laurent Lagneau.

Cet article est issu de opex360.com, disponible ici.

En novembre 2020, la Direction du renseignement militaire [DRM] avait évoqué l’expérimentation TAIIA, menée en relation avec la jeune entreprise innovante Preligens [ex-EarthCube], à l’occasion de la participation de Definvest à la levée de fonds de 20 millions d’euros que cette dernière venait alors de réaliser.

Pour rappel, cette opération financière devait alors permettre à Preligens d’accélérer sa croissance et le développement de ses acticités à l’international. Mais elle visait aussi [et surtout] à éviter de la voir passer sous contrôle étranger, In-Q-tel, le fonds d’investissement de la CIA, n’ayant pas caché son intérêt pour les technologies liées à l’intelligence artificielle qu’elle était en train de mettre au point.

En effet, l’une des innovations majeurs de Preligens concerne l’analyse de l’imagerie satellitaire, grâce à des logiciels et à des algorithmes d’intelligence artificielle permettant d’identifier automatiquement des équipements militaires présents sur un site présentant un intérêt pour le renseignement et de détecter tout mouvement inhabituel.

L’expérimentation TAIIA a été conduite au sein du Centre de formation et d’interprétation interarmées de l’imagerie [CF3I], avec des experts de Preligens, de la Direction générale de l’armement [DGA] et de la DRM. L’objectif était alors de « construire un outil sur mesure de détection automatique d’activités sur des sites d’intérêt géographique identifiés », en exploitant les images obtenues par les satellites CSO [Composante Spatiale Optique], dont deux sont actuellement en orbite.

« Les algorithmes développés nous permettent de détecter, de reconnaître et d’identifier des avions, des véhicules, des navires, et ceci sur un volume d’image sans cesse croissant. Cette technologie vient aider les experts dans leur travail de recherche d’informations et d’indices sur les images, mais également leur permet d’améliorer l’analyse de l’activité sur des sites d’intérêt géographiques pré-sélectionnés », avait alors expliqué Preligens.

Visiblement, les résultats obtenus ont été à la hauteur des espérances. En effet, ce 8 juillet, le ministère des Armées a indiqué que la DRM venait de notifier une « nouvelle commande à la société Preligens pour son outil d’aide à la surveillance d’activités sur les sites stratégiques » qui, « mis à la disposition des analystes, les assiste dans l’élaboration du renseignement d’intérêt militaire et les aide à anticiper des menaces par la mise en place de mécanismes de veille et d’alerte ».

Aucun détail supplémentaire n’a été donné, si ce n’est que, avec cette commande, les « services jusqu’ici déployés dans un des centres de la Direction du renseignement militaire [le CF3I, ndlr] seront progressivement généralisés à l’ensemble des entités du ministère ayant un besoin d’analyse d’images satellitaires ». Elle permettra ainsi de renforcer les capacités d’analyse, alors que le flux des données otenues par différents capteurs ne cesse de croître.

« Depuis 30 ans, l’effort a été principalement mis sur l’acquisition de nouveaux capteurs de renseignement. Pour remplir notre mission à la DRM, j’ai fait le choix d’orienter nos nouvelles capacités informatiques afin de tirer le maximum des informations à notre disposition », rappelle le général Jean-François Ferlet, le Directeur du renseignement militaire.

Aussi, poursuit-il, « l’intelligence artificielle est un des moyens d’accroître très significativement notre performance et le retour d’expérience de l’emploi des outils de Preligens valide très clairement ce choix ». Et « l’enjeu présent est de mettre à disposition ce service à l’ensemble du ministère [des Armées] », conclut-il.

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